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September 9th, 2011

Mauvaise presse contre les courtiers immobiliers dans Protégez-Vous ?

Posted by Joan McGuigan

 

Réseau des courtiers immobiliers indépendants du Québec

St-Hubert, 6 septembre 2011

À la lecture du reportage dans le numéro septembre 2011 du magazine Protégez-vous sur la pertinence de vendre une propriété avec ou sans courtier, le Président Fondateur du Réseau des courtiers immobiliers indépendants du Québec (RCIIQ) remet certaines informations en perspectives en rappelant l’importance de sécuriser l’une des plus importantes transactions effectuées dans la vie d’un individu.

Vendre ou acheter avec ou sans courtier immobilier?

Les courtiers protègent les consommateurs, tant les acheteurs que les vendeurs

Depuis le début des années 2000, l’immobilier a connu une grande effervescence. Le marché a grandement souri aux vendeurs qui ont vu leur propriété doubler de valeur et parfois même davantage. Les acheteurs ont eu, quant à eux, la vie moins facile, devant parfois surenchérir leur offre pour obtenir la propriété de leur rêve… Durant la même période, le nombre de courtiers immobiliers au Québec a bondi d’un peu plus de 10 000 à près de 20 000, un sommet inégalé alors que le nombre de transactions, lui, n’a pas connu la même hausse vertigineuse.

Toujours pendant cette même période, on a vu poindre de nombreuses formules de rémunération des courtiers immobiliers pour s’adapter au marché bouleversé par l’Internet, la concurrence entre courtiers plus nombreux et la présence de nouveaux joueurs. Ces éléments sont venus confirmer un fait indéniable : il n’y a aucune loi qui établit le taux de commission des courtiers à 7 %, 6 %, ni même 2 %. Cette affirmation a été corroborée par le directeur général de l’OACIQ (Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec).

Il serait temps de préciser et de répéter qu’il existe présentement sur le marché québécois, autant de formules de rémunération qu’il y a d’agences de courtage immobilier et de courtiers. Car chacun y va de ses propres adaptations de formules, que ce soit à commission, à forfait, à la carte ou autre… ce qui correspond parfaitement aux demandes du Bureau de la concurrence, soit dit en passant.

Une expertise pertinente

Dès lors, la question de vendre sa propriété avec ou sans courtier doit être placée dans sa juste perspective. Il serait dommage d’induire les consommateurs en erreur ou de les aiguillonner sur des pistes qui pourraient s’avérer hasardeuses pour l’avenir de leur patrimoine familial. Tout le monde peut comprendre que de nouveaux joueurs aient tout intérêt, commercialement parlant, à véhiculer que les services des courtiers immobiliers coûtent cher, en insistant sur le taux de commission élevé par exemple, ou en rabaissant la nature et la qualité des services offerts par ces professionnels du courtage immobilier.

Les faits démontrent toutefois le contraire. Les répondants du sondage du site Web de Protégez-vous provenant à 95 % de la clientèle de la firme DuProprio (est-ce un hasard?), le démontrent fort bien. Vendre sa propriété soi-même exige du temps, des énergies, des connaissances, des aptitudes à la négociation, de la disponibilité et une bonne réserve de sang-froid. Certains y ont consacré 90 heures, parfois bien davantage, quelquefois, un peu moins. Quoi qu’il en soit, cette démarche ne sied pas à tout le monde et comporte des risques qu’il ne faut pas occulter sous le seul prétexte de ne pas vouloir payer une commission qui n’a pas de taux fixe.

Phénomène culturel

En parallèle, il est intéressant de souligner que le phénomène « vendre sa propriété soi-même » est un pur trait culturel québécois francophone. Il a très peu d’emprise dans les secteurs anglophones du Québec, ni dans le reste du Canada ou de l’Amérique du Nord. Il faut se rappeler que l’accès à la propriété des Québécois francophones ne remonte pas loin dans le temps.

Perçu bien davantage comme un geste de réussite sociale plutôt qu’un investissement, comme le voient les anglophones, il y a une grande part d’attachement émotif dans la vente d’une propriété. Ainsi, les propriétaires francophones estiment qu’ils sont les meilleures personnes pour faire valoir les atouts de leur demeure alors que les propriétaires anglophones préfèrent recourir à des spécialistes pour protéger leur investissement.

La distinction est importante et se reflète dans les statistiques. Alors qu’à peine 10 % du marché de toutes les transactions immobilières effectuées au Canada et aux États-Unis le sont par les propriétaires, ce chiffre gonfle à 45 % au Québec. On saisit mieux la vive compétition qui sévit entre les courtiers immobiliers qui se disputent les 55 % restants.

Un service professionnel gratuit pour les acheteurs

Compte tenu de l’augmentation de la valeur des maisons au Québec où même pour une maison secondaire, il n’est pas rare de débourser plus de 200 000 $, il est essentiel de prendre les précautions qui s’imposent. Quel est l’intérêt pour l’acheteur de ne pas recourir aux services gratuits d’un courtier immobilier?

Faut-il rappeler que la base du courtage immobilier structuré au Québec remonte aux années 1950. Les artisans ont alors établi des principes de base. L’un d’entre eux, qui n’a jamais été remis en question depuis, est d’offrir gratuitement aux consommateurs acheteurs, leurs services.

Dans ce contexte, l’acheteur n’a jamais eu intérêt à transiger directement avec le vendeur,  à l’exception peut-être des spéculateurs cherchant la proie facile. Pourquoi en effet se priverait-il d’un expert qui connaît toutes les fluctuations du marché du secteur et tous les rouages d’une transaction? Pourquoi ignorer un professionnel qui, gratuitement, peut rechercher le type de propriété visé, trouver des comparables, coordonner les visites, négocier, etc.? De nos jours, quel organisme, gouvernement ou spécialiste en consommation pourrait encourager les consommateurs à se priver de protection lors d’une transaction qui a une incidence majeure sur la richesse du patrimoine familial?

Transaction protégée avec un courtier

En effet, il faut rappeler que les acheteurs recourant aux services gratuits d’un courtier immobilier profitent de la protection professionnelle de ce même courtier et ont droit au Fonds d’indemnisation. On comprend mieux pourquoi des milliers de consommateurs ont utilisé et utilisent les services d’un courtier immobilier.

De plus, la présence d’un courtier immobilier à côté de l’acheteur, dans une transaction où le propriétaire vend par lui-même, a le mérite de sécuriser la transaction pour les deux parties. Le devoir du courtier immobilier selon les règles et la Loi , l’oblige à protéger les deux parties tout en offrant les mêmes garanties. Seuls les courtiers immobiliers détenant un permis, peuvent apporter cette « protection » aux consommateurs, lors d’une transaction.

Aujourd’hui, le consommateur a plus que jamais un bon rapport de force. Il a accès aux informations grâce à l’Internet, à des professionnels encadrés par les exigences plus sévères de la nouvelle Loi et à des garanties. Il a également tout le loisir de choisir et de négocier le mode de rémunération et la formule de services désirés.

En tenant compte du fait incontesté que l’achat d’une propriété est généralement le plus important investissement effectué par un individu, la véritable question devrait être : ai-je les moyens de me priver d’une expertise et de garanties professionnelles en effectuant l’une des plus importantes transactions pour moi et ma famille?

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http://yvonpoirier.com

Yvon Poirier

Président Fondateur du RCIIQ

Réseau des courtiers immobiliers indépendants du Québec

Lien vers le dossier de Protégez-vous :

http://2doc.net/osh5d

Le RCIIQ est le seul organisme qui défend les intérêts des courtiers immobiliers indépendants. Soulignons que 37 % de tous les courtiers immobiliers ayant le droit d’exercer au Québec sont des courtiers immobiliers indépendants (quelque 1 000 agences immobilières regroupant environ 6 000 courtiers). Ils œuvrent partout au Québec dans toutes les sphères d’activité (résidentiel, commercial, industriel, agricole, location, etc.).

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